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Mes
textes 2003 |
Métaphysique
et philosophie |
On
est ce qu'on écoute, voit ou fait | Si
on jardine, on est jardinier, on est dans l'esprit de la nature. Si on contemple
un arbre, on devient imprégné par son calme, sa force et sa beauté,
on devient arbre. Si on est sensible à la sagesse de la nature, attentif
à son environnement et à ses leçons, on devient métaphysicien.
Si on se laisse emporter par ses pensées, ses désirs et ses inquiétudes,
tout notre être finira par refléter les tensions qui en découlent,
l'organisme réagissant tout autant à une pensée qu'à
une perception réelle. Si on regarde une jolie fille avec concupiscence,
ce désir s'imprégnera dans toutes les dimensions de notre être.
Il ne s'agit surtout pas de s'en culpabiliser, il n'y a rien de bien ou de mal
en soit, mais seulement un présent à observer et à accueillir
tel qu'il est. Un être conscient de ce qui se passe ne crée pas de
souffrance en lui et autour de lui.
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| Une
bonne discipline consisterait à observer ce qui est bon pour soi et à
'choisir' d'y être attentif et de s'y investir, ce qui signifie simplement
de savoir tirer parti de son expérience pour apprendre et évoluer.
Mais la plupart de temps, on répètera plutôt indéfiniment
les mêmes scénarios souvent destructeurs. Pourquoi ? Parce qu'il
est généralement impossible de vraiment 'choisir' ce qui
est bon pour soi et de s'y maintenir. Seulement un être conscient et libéré
de ses programmations peut faire des choix éclairés. Et qui est
conscient et libre ?
Toutefois, à partir de l'instant ou on commence
à observer et à accueillir ce qui se passe en soi et hors de soi
sans jugements, on devient instantanément un être conscient, sage
et réalisé, peu importe où on en est dans notre cheminement
évolutif. La sagesse n'existe pas seulement dans les monastères
de l'Inde, elle est à la portée de tous.
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| Faut-il
attendre d'être parfait pour s'accepter, se sentir bien et oser se montrer
en toute confiance? La réponse à cette question est évidente
pour l'intellect, mais pas nécessairement pour le corps émotif.
Il est bon de se rappeler que tout le plaisir est sous nos pas, dans la démarche
et le cheminement, et non dans l'atteinte d'un but. Le plaisir est de jardiner,
de regarder notre jardin se développer et évoluer. Il n'existe
pas de manière d'estimer le niveau d'évolution d'un être,
sinon des données non quantifiables comme la paix et la joie ressentie
intérieurement; et quoi qu'il en soit, cela n'est d'aucune importance et
n'intéresse que notre ego.
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| Notre
ego se pense ou se veut fort, beau et bon. Il se pense capable de décider,
de faire ses choix. Or, c'est justement lui qui nous maintient dans notre petite
vie de misère. On n'est pas aussi puissant que l'on pense, on n'a pas la
volonté que l'on voudrait. En fait, on est inconsciemment influencé
par tous les autres êtres de la planète et par tous les phénomènes
existants. Dans cette ère d'ouverture sur le monde et de mondialisation,
le monde entier devient un vase communiquant. Je suis ce monde, avec ses grandeurs,
mais aussi avec sa violence, son égoïsme, sa pollution et ses perversités.
Que mon ego le veuille ou non, cela est présent en moi. Le voir, le sentir,
le reconnaître est le pas le plus important. Je me regarde, je vois
le monde. Je regarde le monde, je me vois.
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Tout est Un, Un est Tout
Si j'étudie une
question, j'étudie toutes les questions, tellement tout est
interrelié.
Si je comprend un phénomène à
fond, je comprend toute la réalité.
Si j'étudie l'homme, j'étudie
en fait tout le cosmos, l'homme étant à la fois terre, eau, air
et soleil.
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| On
s'en sert pour flatter et gonfler son orgueil ou celui d'un tiers. C'est un artiste
! C'est du grand art ! C'est du sérieux ! En fait, ce n'est qu'une
étiquette ou un jugement que l'on porte sur une réalisation ou une
activité. Je fais du pain ou des tartes, je suis un créateur, un
artiste tout aussi digne et respectable que celui qui peint des tableaux. C'est
de la même nature, c'est seulement l'objet et les caractéristiques
de la création qui diffèrent. Je jardine, je suis un artiste,
un créateur. Je ne manie pas des pinceaux, mais je manie pelle, brouette
et pioche afin de créer une atmosphère. Je m'occupe de mes enfants
ou petits enfants, je crée une famille, un milieu de vie, de l'humanisme.
On est tous de grands artistes, qu'on en soit conscients ou non. Nul besoin d'être
reconnu pour être un artiste, les vraies artistes travaillent le plus souvent
dans l'ombre. On se laisse impressionner par ce qui vient de loin et par ce
qui est reconnu alors qu'on ne voit plus ses propres talents ou ceux de ses proches.
L'art est simplement ce que nous sommes, quand plus rien ne fait obstacle
à l'expression de soi. Et c'est quand nous sommes profondément
nous-mêmes que nous pouvons toucher les autres.
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La
volonté, une création de l'ego ? | Le
plus souvent, nos gestes et actions sont simplement motivés par un désir
ou une peur qui prédomine sur les autres peurs ou désirs. Par exemple,
si je veux m'arrêter de fumer, c'est que la peur de la maladie ou de la
mort devient plus forte que mon désir de fumer. Si par hasard la peur
ou le désir qui prédomine en cet instant résulte en un action
perçu positivement par mon ego, ce dernier la récupérera
en disant qu'il a de la volonté. Dans le cas contraire, il me culpabilisera.
On peut aussi prendre pour de la volonté ce qui n'est en fait que programmation
sociale ou familiale. Par exemple, j'ai toujours été un travailleur
acharné. Mon ego s'en approprie le bénéfice et se réjouit
d'avoir toujours eu cette volonté et cette capacité à travailler
et à réaliser bien des choses. Mais était-ce bien un choix
conscient ? Regardons cela de plus près. Étant jeune, je n'existais
pour mes proches que lorsque je travaillais ou rendait service. Travailler est
ainsi devenu ma façon de me faire aimer et reconnaître. Et le travail
en est venu avec le temps à prendre toute la place tout en négligeant
les autres aspects de ma vie. On peut donc conclure que cette qualité est
le simple résultat d'une programmation. La conscience est la seule
source de volonté réelle, et encore ce n'est pas vraiment de volonté
qu'il s'agit, mais de choses qui vont de soi, qui se font naturellement, qu'on
ne peut faire autrement que de réaliser. On y est pour rien, ou plutôt
l'ego n'y est pour rien. Dès qu'on voit poindre le moindre soupçon
d'orgueil dans une activité, on devrait s'arrêter et ne plus toucher
à rien car il s'ensuivra nécessairement désillusion et souffrance,
une souffrance à la mesure de l'orgueil qui la soutient.
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La
perception de la réalité | On
ne pourra jamais saisir intégralement une réalité seulement
avec nos sens et notre mental. Mais ce qu'on voit et perçoit fait cependant
bien parti de la réalité. Notre perception nous donne un angle de
regard sur la réalité, bien qu'elle ne nous permette pas de l'embrasser
dans sa globalité. La réalité est si complexe qu'on peut
la regarder sous de multiples angles, sans jamais avoir tout vu et saisi. Plus
on la regarde sous des angles différents, mieux on la perçoit et
l'appréhende. Chaque être apporte aussi un regard différent
sur la réalité, comme s'il l'observait d'un point de vue différent,
de son propre point de vue. En s'exprimant, il vient ainsi enrichir notre compréhension
de la réalité. Regarder la réalité sous un seul
angle nous amène le plus souvent à envisager des solutions simplistes
à des problèmes plus complexes que l'on pense, solutions qui ne
fonctionnent pas ou ne fonctionne jamais bien longtemps.
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Le
tout est plus grand que la somme de ses parties | Une
fourmillière est bien plus qu'un entassement de fourmis, c'est une entité
vivante autonome, un tout harmonieux et un système équilibré.
L'homme est bien plus qu'un amas de cellules, c'est un prodigieux système
vivant intégré. La science peut étudier les cellules et même
établir la carte du génome humain, mais elle ne peut expliquer comment
de simples cellules réunies réussissent à former un être
vivant intelligent, harmonieux et équilibré, dont l'envergure dépasse
d'une façon incommensurable chacune de ses composantes. De même
des hommes regroupés en sociétés ou nations forment un autre
système plus évolué, capable de réalisations dépassant
largement le pouvoir des individus. C'est comme si les éléments,
rendu à un certain niveau de regroupement, commençait à vibrer
sur une plus haute longeur d'ondes, instaurant ainsi une niveau d'harmonie supérieur.
L'avènement de la mondialisation et des communications planétaires
pourraient aussi amener les hommes de demain à s'unir afin de former un
nouvelle entité dont l'intelligence, l'harmonie et le pouvoir nous sont
encore inimaginables.
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| Examinons
un arbre mort dans la forêt. Nous y trouverons une foule de micro-organisme,
de mousses et lichens, de champignons, de pics et autres formes de vie à
l'oeuvre. L'arbre mort est grouillant de vie. Il n'y a pas de mort en fait, il
n'y a que des formes de vie qui se transforment, de l'énergie qui change
d'état. Tous les éléments physiques contenu dans cet arbre
vont lentement être réabsorbés par les autres formes de vie
existantes. Rien ne se perd, tout participe à l'équilibre de la
nature, nature qui n'est autre que la vie elle-même. L'homme est aussi
de cette nature.
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| Au
début des temps, tout n'était que désordre et chaos. Puis
des forces innommables out soufflé pour permettre aux éléments
de lentement se structurer, s'organiser, prendre des formes, jusqu'à ce
que la vie puissent apparaître sur terre. L'ordre et la vie sont issus du
chaos, de l'infomel qu'on associe souvent au divin, et non l'inverse. Tout origine
du chaos et tout retournera au chaos. D'un côté il y a l'ordre,
la forme, la lumière, ce qui construit et est source de vie. De l'autre,
il y a l'informel, l'ombre, ce qui détruit et cause la mort. Mais le chaos,
source de désordre et de mort, est aussi paradoxalement source de vie,
de création, de changement et de progrès. L'ordre n'est pas le contraire
du chaos, ce sont plutôt deux forces complémentaires. Sans le chaos,
rien ne pourrait naître, se renouveler et évoluer. Bien qu'on les
qualifie souvent de forces du bien et du mal, l'ordre et le chaos sont deux forces
également essentielles à toute forme de vie. Si on observe
une forêt, on y verra ces deux forces constamment à l'oeuvre. Selon
le point de vue que l'on adopte, on pourrait tout aussi bien affirmer que tout
n'y est qu'ordre et beauté, ou au contraire que tout n'y est que désordre
et décomposition. De même dans la société, il y
a les forces de l'ordre et les forces du désordre. Les forces sources de
désordre nous remettent constamment en cause, créant de l'insécurité
et nous aidant à sortir de notre égocentrisme. Elle jouent ainsi
un rôle essentiel dans l'évolution des sociétés.
Dans nos vies personnelles, notre ego ne désire qu'ordre et beauté,
mais le chaos remet les pendules à l'heure et nous reconnecte avec la réalité.
Rien n'est jamais acquis, le chaos pouvant frapper à tout instant, de manière
subtile ou avec force. Ce n'est souvent que des années plus tard qu'on
reconnaîtra que finalement tout fut pour le mieux. La vie est né
spontanément et doit continuellement se modifier spontanément pour
faire face aux forces du désordre et assurer sa continuité. Elle
n'est pas programmé, c'est tout le contraire, personne ne peut prédire
les futures formes de vie ou ses tendances évolutives. L'évolution
tend vers un accroissement constant de l'ordre, de la beauté et de l'intelligence
dans le monde, mais de toute évidence le chaos y restera intimement présent
et lié. La force de frappe du chaos sera toujours à la mesure
des nos besoins évolutifs.
|
Psychologie,
relations humaines, art de vivre |
| La
culpabilité est-elle un force qui nous motive à améliorer
ce qui ne va pas chez soi ? On serait porté à répondre positivement
à cette question, mais, paradoxalement, plutôt que de nous aider
à nous sortir de nos scénarios destructeurs, la culpabilité
nous y maintient. La culpabilité origine d'un jugement négatif
que l'on porte sur soi. Le juge en soi nous déclare 'coupable'.
Ce jugement vient colorer la réalité d'une connotation négative
en l'étiquetant de mauvaise. Pourtant, la réalité en soi
n'est ni bonne ni mauvaise, elle est ce qu'elle est. Ce jugement vient obstruer
notre vision et nous empêche de vraiment voir et comprendre ce qui se passe.
Une fois un phénomène reconnu mauvais par notre ego, ce dernier
va tout mettre en oeuvre pour le juguler, sans chercher à en comprendre
le fondement et la raison d'être. Aussi le comportement jugé néfaste
reviendra-t-il en force à la prochaine occasion, possiblement même
avec plus de force, craignant pour son existence. Comme dit le dicton, chassez
le naturel, il revient au galop. On ne comprends pas que ce comportement n'est
pas là pour rien, qu'il a ses raisons d'être et qu'il peut même
à la limite être nécessaire à notre survie compte tenu
de l'état actuel de notre évolution. L'attitude juste serait
plutôt de laisser être ce qui est et de l'observer sous toutes ses
coutures, de prendre conscience de ses origines et de la souffrance qu'il cause
en soi et autour de soi. Il ne fondra que sous l'éclairage de la conscience,
jamais autrement.
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La
compulsion vs compensation | La
compulsion est un phénomène qui prend beaucoup de place dans nos
vies. Elle se traduit par un comportement qu'on dit plus fort que soi, ou qui
nous dépasse ou sur lequel l'ego n'a aucune prise malgré nos efforts,
nos résolutions et notre volonté. Certaines compulsions sont
bien acceptées socialement, voir même valorisées, alors que
d'autres sont mal perçues. Elles originent pourtant toutes de la même
source et sont de même nature. Ses formes les plus courantes sont la
compulsion alimentaire, la compulsion sexuelle, la compulsion aux jeux, le travail
compulsif et la compulsion spirituelle. Je reviendrai un jour sur cette dernière,
la plus subtile mais non la moins pernicieuse. Une compulsion pourrait se
définir comme un excès dans la satisfaction de besoins par ailleurs
essentiels et fondamentaux. On utilise,
entre autres, les aliments, le sexe, le jeux, l'argent ou la spiritualité
pour compenser de manière non appropriée des besoins inconscients,
non satisfaits ou non pris en considération dans nos vies. Or, les besoins
de s'exprimer et de créer, de participer à une communauté
et d'avoir un idéal transcendant seraient parmi les plus négligés
et les plus compensés. Mais la compulsion est un phénomène
complexe qui prend assise en soi pour bien d'autres raisons. Elle peut aussi chercher
à venir combler un vide ressenti, un manque ou l'ennui. La solitude, plus
fréquente de nos jours, contribue aussi à la favoriser. La compulsion
sert également de refuge, pour fuir nos misères et souffrances dans
une sorte d'état de béatitude. Elle nous enferme dans un cercle
vicieux. Quand les événements m'amènent à ressentir
un faible estime de moi, je fuis dans la compulsion, laquelle vient accentuer
la faible estime de moi, ce qui vient encore accroître mon besoin de compulser,
m'entraînant ainsi dans une spirale compulsive. Il s'agit aussi d'un
problème de société dans laquelle on est tous partie prenante.
Par exemple, si je suis gourmand, je suis tenté continuellement par l'offre
publicitaire de milliers de produits, tous plus désirables les uns que
les autres. Comment résister à tant d'abondance? Si je suis vulnérable
aux jeux de loterie et qu'il y a des machines à sous à tous les
coins de rue, difficile de ne pas être pris au piège. On n'était
pas plus fort autrefois, on était tout simplement moins sollicité.
Maintenant c'est toute la société qui concourt à nous faire
succomber. Mais, au fond, c'est un défi lancé par le diable pour
notre évolution, pour nous aider à développer notre discernement.
Si on en meurt pas, si on se réveille assez tôt, ce sera le tremplin
vers une vie plus forte et plus heureuse. Curieusement, on retrouve aussi
dans le phénomène compulsif la recherche de l'absolu, du divin,
d'un état de plaisir absolu et orgasmique. C'est une façon de transcender
notre petite vie, porté par l'ivresse du plaisir. On recherche le divin
et on tombe en enfer, l'éternelle dualité. Il faut savoir que
le démon fait partie du divin, qu'il est l'autre face du même médaillon.
Il est une création du divin pour assurer le bon fonctionnement du processus
évolutif. En effet, comment pourrait-on évoluer sans les flèches
du démon et les souffrances qu'il nous impose ? Le bien pourrait-il advenir
sans l'existence du mal ? La compulsion est probablement ce qui cause le
plus de culpabilité. Aussi ne devrait-on jamais lui apposer l'étiquette
de compulsion, vu sa connotation négative, sachant que tout jugement, qu'il
soit négatif ou positif, nous empêche de bien voir et comprendre.
On devrait donc plutôt parler de compensation, puisqu'il faut bien mettre
un mot pour savoir de quoi on parle. C'est un phénomène très
complexe et les connaissances actuelles sur le sujet sont à mon avis insuffisantes
pour bien l'expliquer. Il faudrait l'explorer davantage dans un esprit neuf et
libre de tout préjugé .
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Ne
rien faire, souvent la meilleure solution |
Dès qu'on ressent le moindre malaise physique ou psychologique, on a tendance
à s'activer, cherchant le médicament ou la thérapie qui pourra
nous soulager dans les plus brefs délais. Il est bien évident
que certaines situations exigent qu'on passe à l'action dans les meilleurs
délais et qu'on se fasse aider. Par ailleurs, bien souvent, la meilleure
solution serait de ne rien faire. Par exemple, un animal qui a trop mangé
n'en fait pas un problème. Le serpent peut paresser et ne rien manger pendant
des jours après avoir avalé une grosse proie. Il ne prend pas de
pepto-bismol ou autre produit. Si on vit un problème, se reposer, respirer,
se relaxer et se reconnecter avec la nature seraient souvent les meilleurs remèdes.
Sans compter que tous les remèdes que nous absorbons font souvent partie
du problème, soit en le maintenant, le déplaçant ou parfois
même l'empirant, du moins à plus ou moins long terme. Ne rien
faire, rien de plus difficile. La peur ou l'orgueil nous incitent constamment
à faire des choses, à bouger ou agir pour se sécuriser ou
se prouver. Et plus on fait, plus on pollue et se pollue. Nous sommes presque
tous des hyperactifs qui s'ignorent, ce n'est qu'une question de degré.
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Environnement,
nature, jardin .. |
Un
jardin en harmonie avec son environnement | Un
tel jardin implique un choix de plantes adaptées à leur environnement,
c'est-à-dire des plantes dont la zone de rusticité, les besoins
en luminosité, en humidité, en acidité du sol ou autres correspondent
bien au site de plantation prévu. Ainsi, les plantes s'y installeront et
s'y développeront presque naturellement, avec un minimum de soins, se passant
presque du jardinier une fois bien établi. Ce jardin n'aura besoin que
d'un petit coup de pouce régulier, sans qu'il soit nécessaire de
vraiment trimer dur et de suer. De même, on devrait choisir de s'investir
dans des activités qui nous conviennent bien et qu'on peut réaliser
sans trop forcer, ou dans des choses qu'on aime et qu'on a du plaisir à
faire. Regarde ton passé, visualiser les choses que tu as toujours
aimé faire et pour lesquelles tu te sentais des aptitudes, et choisi de
créer dans ces branches.
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Regarde
ton jardin, il t'aidera à mieux te connaître ! | Le
plus beau jardin en vue d'épater la galerie ou un jardin pour mon plaisir
et ma détente? Un jardin qui me tracasse ou un jardin qui me fait du bien
? Suis-je l'esclave de mes plantations, prisonnier de mes désirs et de
mon orgueil ? Simplement en prendre conscience, sans se culpabiliser. Le changement
s'ensuivra naturellement. Et quoi qu'il en soit, tout jardin est parfaite
beauté, il est toujours à l'image du jardinier et évolue
à son rythme.
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Le
surpeuplement - la pollution | Notre
espèce n'est sûrement pas en voie d'extinction sur la planète
terre, elle est plutôt en voie d'éteindre toute autre forme de vie
sur celle-ci. Les océans se vident de poissons, les forêts sont
coupés pour faire place à l'agriculture ou autres formes de développement,
nécessité oblige. La couche d'ozone s'amincit. La terre supporte
de plus en plus difficilement la présence de la race humaine. Le nombre
d'humains est en cause, mais tout autant nos façons de vivre et de consommer.
Mais, comme toujours, nous les hommes, moi le premier, nous nous réveillerons
quand il sera minuit moins quart ou lorsque nous serons personnellement touchés.
Pourquoi nous faut-il toujours attendre que la souffrance nous oblige à
changer ? L'inconscience ou l'absence de vraie prise de conscience de cette
réalité et le manque de sensibilité à la nature en
sont la cause, il n'y a aucune mauvaise volonté. Nous nous sommes coupés
de la nature, de notre nature. On est pourtant partie intégrante de celle-ci,
on en fait partie. On est nature. Quand on pollue ou détruit la nature,
on se détruit. Il faut le voir, le réaliser.
Sans la nature, l'homme n'est rien.
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| Ce
sont les quatres éléments nécessaires à toute forme
de vie. Pas une plante ne pousse sans sol, oxygène, eau et chaleur. Pas
un animal ne peut survivre sans ces quatres conditions réunies et en équilibre.
Nous les hommes y sommes aussi assujettis. Si un des éléments vient
à manquer, il n'y a plus de vie sur terre. Il semble bien que les planètes
réunissant à la fois ces quatres conditions soient des perles très
rares dans l'univers. Notre planète est peut-être même unique
et est de nature sacrée.
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La
vie, essentielle à la survie de la terre | Tout
est interrelié. La terre est essentielle à la vie et la vie est
essentielle à l'existence et à la survie de la terre. Sans la vie,
il n'y aurait pas d'atmosphère et pas de vie possible. La vie régularise
la terre, la couche atmosphérique, la stabilité des sols, la pureté
des lacs et océans, etc. La terre est un tout, un système vivant
intégré, chaque élément étant nécessaire
à son équilibre, un peu comme les organes du corps humain sont nécessaires
à l'homme. Cet équilibre est à la fois fort et fragile.
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| Un
coin de nature vierge, un écosystème qui n'a pas encore été
affecté par l'homme, rien n'est plus beau et harmonieux. On y retrouve
un merveilleux équilibre entre les micro-organismes, les insectes, la flore
et la faune, équilibre qui fluctue constamment. On peut y retracer des
siècles d'histoire et d'évolution. C'est d'une richesse et d'une
diversité inimaginables. Aucun jardinier ne pourra jamais égaler
tant de beauté et d'harmonie. Laisser la nature là où
elle est, ou la laisser s'implanter en la protégeant, ou encore simplement
lui donner un petit coup de pouce tout en minimisant nos interventions afin de
l'adapter à la proximité de constructions et infrastructures, tout
cela constitue le plus bel art du jardinier. Il ne s'agit pas d'arriver avec
nos grosses bottes et machineries lourdes pour tasser la nature et la réaménager
selon nos désirs. Encore une fois ne rien faire ou faire le moins possible
constitue la meilleure solution. Le travail du jardinier se concentrera surtout
à redonner vie aux zones déjà détruites par le développement
résidentiel, urbain ou industriel.
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